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  • Retour en piste reporté pour le Festival International du Cirque du Val-d’Oise à Domont

Il aurait dû se tenir début octobre dans le parc des Coquelicots. Le Festival International du Cirque du Val-d’Oise à Domont n'aura pas lieu. En cause, l'impossibilité pour CAP Domont, organisateur de l'événement, de trouver un chapiteau d'une capacité suffisante pour accueillir le public et les spectacles.

Publié le 13 Settembre 2022

Cirque Dom sept 2022

C'était l'un des événements les plus attendus de la rentrée dans la commune et à l'échelle du Val-d'Oise. Le Festival International du Cirque devait faire son grand retour le 30 septembre après deux annulations successives, provoquées par la crise sanitaire. Il n'en sera pourtant rien, la faute cette fois à un problème purement matériel : l'impossibilité de trouver un chapiteau d'une capacité suffisante et correspondant au budget prévu. Et pourtant, les organisateurs avaient sollicité le même prestataire qu'en 2019, l'un des rares susceptibles de lui fournir une tente de 2 300 places. Une offre pas si courante sur le marché. « Hélas, il a décliné pour des questions d'agenda », explique Yannick Berthy, président de CAP Domont, qui a immédiatement engagé des recherches afin de dénicher la perle rare. Sans succès. « Nous avons même tenté de trouver un chapiteau de 2 000 places qui aurait pu suffire », abonde l'association.

Une réalité économique

Alors pourquoi ne pas s'être tourné vers des capacités d'accueil plus limitées, avec un chapiteau de 1 500 places plus simple à trouver ? Tout simplement parce qu'un tel choix aurait été financièrement fatal au festival. Il faut savoir que l'événement se doit de maintenir un équilibre financier entre les dépenses (location du chapiteau et du matériel, rémunération des artistes et des techniciens…), et les recettes, assurées par la billetterie et par des subventions du Département, de la Région, ou encore de la ville de Domont, et de Piscop. Pour équilibrer ses comptes sans augmenter le prix des places dans des proportions déraisonnables, il doit donc accueillir au moins 12 000 spectateurs sur ses six séances. Une jauge impossible à atteindre avec une capacité de moins de 2 000 places. Impossible également d'augmenter le nombre de représentations, puisque cela aurait un impact significatif sur le coût du plateau artistique, et nécessiterait également l’obtention d’une licence d’organisateur habituel de spectacles, ce qui ne correspond pas à l’esprit de l’association animée exclusivement par des bénévoles. En prime, la crise sanitaire n'a pas été sans conséquences, avec des budgets plus serrés. « Nous avons donc préféré ne prendre aucun risque pour la pérennité du festival en faisant le choix de reporter cette édition », assure Yannick Berthy.

La crise ukrainienne en toile de fond

Lorsque l'on parle de cirque, et tout spécialement d'excellence artistique, les regards se tournent forcément vers l'Est du continent. Cela n'est un secret pour personne, de nombreux artistes professionnels sont originaires de Russie et d'Ukraine. Les festivals français, dont celui de Domont, ne s'y sont jamais trompés et reçoivent chaque année de nombreuses compagnies et artistes en provenance de ces pays où la pratique des arts du cirque est très développée. Ou du moins, avaient l'habitude de recevoir. C'est l'une des autres conséquences du contexte international actuel : il n'est pas envisageable actuellement de programmer les numéros russes, alors que les numéros ukrainiens le sont sous certaines conditions. Ajoutez à cette crise l'impossible venue des artistes chinois… Et vous obtenez une programmation plus compliquée à bâtir. Un frein qui n'avait pourtant pas suffi à stopper l'enthousiasme de CAP Domont. « Nous avions commencé à travailler sur un programme, avec des artistes européens de talent, mais également des troupes françaises », insiste Yannick Berthy, qui souhaitait notamment présenter un numéro d'acrobates féminines issues de l'Hexagone. Et de préciser : « Nous avions déjà une option sur cinq numéros. » Dans tous les cas, les organisateurs ne souhaitaient pas proposer une programmation qui n'aurait pas été digne du standing acquis au fil des années par le festival et aurait pu ternir la réputation de l'événement pour les années à venir.

Quid de l'édition 2023 ?

Pour l'édition de 2023, CAP Domont a déjà des contacts avancés en ce qui concerne le chapiteau et travaille sur la programmation, qui s'annonce une nouvelle fois à la hauteur, sans pour autant pouvoir se projeter sur l'évolution de la crise ukrainienne. Un report aussi frustrant pour les équipes de l'association, impatientes de revenir dans le parc des Coquelicots, que pour les passionnés. Habitants, passionnés, bénévoles… Désormais, charge à tous et toutes de faire du festival 2023 un succès.

Le Festival en 3 anecdotes

Une naissance lors de la Foire d'automne

Traditionnellement le Festival International du Cirque du Val-d’Oise à Domont, organisé début octobre, et la Foire d'automne, organisée le dernier week-end de septembre, se succèdent dans le calendrier des manifestations domontoises. Pourtant, la première édition du festival s'est déroulée durant la Foire. Nous sommes en 2000. Les organisateurs souhaitent alors organiser un événement sur le thème du cirque, avec la location d'un chapiteau de 300 places. La suite ? Vous la connaissez. Au fil des années, le festival du cirque de Domont n'a cessé de prendre de l'ampleur et accueille désormais plus de 13 000 spectateurs par édition.

Une édition des 20 ans symbolique

En 2019, le Festival International du Cirque de Domont a célébré ses 20 ans d'existence. Une édition anniversaire qui est également la dernière en date du festival, la crise sanitaire ayant provoqué l'annulation des deux suivantes. Autre symbole, l'édition 2019 a également marqué le passage de relais de Jean-Marie Etienne, fondateur historique de cet événement, à la tête de CAP Domont.

Un festival accessible à tous

À travers son festival, CAP Domont participe à la promotion du cirque auprès de toutes les populations. Une volonté qui se retrouve dans la politique tarifaire « serrée » voulue par les responsables de l’association, afin de permettre aux spectateurs de venir en famille. Autre passerelle vers la découverte des disciplines du cirque, des séances scolaires sont organisées lors de chaque édition.

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